Apprendre à être un vagabond
« J’ai toujours été un écrivain. Depuis que je suis enfant, j’écrivais sur des choses importantes dans ma vie « , partage Laurie Haller, évêque de la Conférence de l’Iowa, se souvenant de sa chronique initiale d’un voyage de deux semaines dans l’Ouest avec sa famille. Son père, qui travaillait dans une imprimerie commerciale, a même rassemblé ses écrits sur le voyage dans un petit livre pour elle.
Aujourd’hui, quelques années plus tard, Mgr Laurie voit la chronique de son voyage de juillet 2018, une randonnée ardue au Népal avec sa fille Talitha, publiée dans le nouveau livre Wandering Into Grace: A Journey of Discovery and Hope. Non seulement le livre raconte des aspects du voyage, mais il aborde également des leçons de leadership et de vie plus vastes qu’elle a tirées de l’expérience.
Un voyage inattendu
Le voyage n’a presque pas eu lieu. Un peu plus d’une semaine auparavant, l’évêque s’est cassé le poignet après avoir fait une chute lors d’une promenade. Mais même si c’était douloureux, elle a vu une leçon à tirer. « Le poignet était un symbole de ma propre rupture. J’avais besoin de temps pour prendre du recul « , explique-t-elle. « J’apprenais des leçons sur le fait de porter mon fardeau et de laisser ma fille prendre soin de moi. »
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Déterminées à aller de l’avant, elle et sa fille ont eu un autre revers lorsque des problèmes météorologiques les ont obligées à choisir un trek différent de celui initialement prévu. Ils ont fini par choisir le circuit du Manaslu, ce qui signifiait marcher 150 miles pendant la saison des pluies au Népal. « Cela n’allait pas être facile pour moi car tout était glissant. Il n’y avait que des roches et de la boue, et je ne pouvais pas peser sur mon poignet gauche. »
Ils avaient deux compagnons, un guide nommé Rajiv et un portier nommé Bishal. » Chaque journée était remplie d’aventures, de rebondissements inattendus que nous n’aurions jamais cru possibles « , se souvient Mgr Laurie, soulignant à quel point elle et sa fille dépendaient de la sagesse, de l’aide et du travail acharné de leur guide et de leur portier. « Nous avons eu des moments tendus, mais nous avons pu nous honorer et nous respecter les uns les autres. Pour moi, ce fut une expérience qui a changé ma vie. »
Errant par conception
Le titre de son livre a été soigneusement choisi. L’évêque Laurie se dit vagabonde, ou « peregrina » (pour utiliser un terme latin qu’elle aime), pour souligner la valeur de l’errance hors de sa patrie sans but précis. Les gens religieux ont tendance à être associés aux pèlerins les plus orientés vers les objectifs, mais il est également important de se promener parfois.
» Quand tu erres, tu es tout le temps ouvert à Dieu, et tu ne sais jamais exactement où tu vas finir. C’est précisément ce qui s’est passé lors de mon voyage au Népal. Ce fut un trek complètement différent et une expérience différente de ce que ma fille et moi avions prévu « , dit-elle.
» Partout où je vais, j’aime trouver des endroits qui sortent des sentiers battus. Je suis aussi une pérégrina dans le sens où j’ai toujours voyagé et je suis allé là où l’Église m’a appelé « , souligne l’évêque. « Dieu m’a envoyé en Iowa. »
Temps de renouvellement
L’évêque Laurie se considère chanceuse de faire partie d’une dénomination qui comprend la nécessité d’un temps de renouvellement dédié pour les responsables du ministère. « Les temps d’absence sont absolument critiques, alors j’encourage toujours le clergé à prendre du temps de renouvellement. C’est un ministère de soins personnels. C’est un ministère qui consiste à retrouver une perspective, à retrouver une relation plus profonde avec le Christ. »
Elle croit que chacun doit trouver un moyen de se reposer de son travail. « C’est ce qui m’a incité à aller au Népal en premier lieu. Je ne reposais mon corps par aucun effort d’imagination « , précise-t-elle. « Mais à bien d’autres égards, c’était un repos sacré, car j’ai eu la chance de me concentrer complètement sur la présence de Dieu lors de ce trek. »
Cette fois pour errer, voyager et se reposer fait d’elle un meilleur chef spirituel. « Chaque fois que j’ai pu entrer dans le congé de renouvellement très stressé, je reviens plus tard dans un ministère actif et j’essaie d’apporter ce que j’ai appris dans mes activités quotidiennes pour pouvoir vivre une vie équilibrée. »
Voir le Divin en l’Autre
Le mot namaste est devenu très important pour l’évêque lors de son voyage au Népal. Signifiant « Je m’incline devant le divin en toi », elle l’a rencontré partout. « Même les plus petits enfants, les tout petits enfants, tenaient leurs mains jusqu’au cœur et disaient « Namaste ». À chaque fois. »Cela lui a fait réfléchir à la façon dont, dans sa propre vie, elle croise autant de gens chaque jour sans les reconnaître ni y penser.
« Combien de fois mettons-nous nos propres intérêts au-dessus des intérêts des autres? Connaissons-nous même nos voisins? Ce sont les questions que je me pose depuis mon retour. Si nous pouvions récupérer cela ici aux États-Unis, si nous n’étions pas si occupés et préoccupés, nous pourrions faire une plus grande différence que maintenant « , affirme-t-elle.
Apprendre à errer
» C’est un livre qui nous encourage à considérer l’importance de l’errance « , dit Mgr Laurie à propos de l’errance dans la Grâce. Le livre est organisé en six chapitres afin qu’il puisse être facilement utilisé pour une étude en petit groupe ou une étude pendant le Carême, et chaque chapitre se termine par des questions à considérer pour les lecteurs.
» Mon espoir est que nous apprenions tous à être des vagabonds, à être des pérégrins ou des pérégrins, qui parcourent toujours la surface de la terre pour découvrir Dieu dans les autres et pour pouvoir approfondir notre propre vie spirituelle afin de répondre à l’appel de Dieu « , explique-t-elle.
« Errer dans la grâce est une vie que nous choisissons, et lorsque nous dépassons nos limites, c’est toujours la grâce qui nous ramène à la maison. »